Le bilan carbone des panneaux photovoltaïques est assez controversé.
Dans un premier temps, les panneaux photovoltaïques ont suscité un engouement massif et bénéficié d’un accueil positif. Mais au fil du temps, les louanges ont laissé leur place aux critiques quant à la méthode de production des panneaux solaires.
Les bienfaits des panneaux solaires sont-ils annulés par un bilan carbone désastreux ?
On considère que l’empreinte carbone est la quantité de gaz à effet de serre (GES) induit par la demande finale intérieure d’un pays (selon INSEE). C’est-à-dire qu’un calcul est effectué en prenant en compte les émissions de GES provenant des foyers ghanéen, de la production intérieure des biens du Ghana et de la production de biens importés des autres pays.
Pour réaliser un bilan carbone, il faut comptabiliser l’ensemble du cycle de vie des produits et services proposés par une entité ainsi que d’autres postes d’émission comme l’énergie, le logement, le transport, l’alimentation et l’utilisation de produits ou services. La technologie du panneau photovoltaïque part d’une bonne intention. Cependant, à cause de son bilan carbone plutôt médiocre et de ses matériaux de construction, cette technologie est très controversée.
Greenpeace pointe, notamment, le très mauvais bilan carbone des installations photovoltaïques sur le plan social et environnemental de l’extraction des matériaux pour fabriquer les panneaux.
Si l’on veut être plus précis sur les répercussions qu’a un panneau solaire sur son environnement, notamment en prenant en compte son transport, son installation, etc. On peut allonger la période d’amortissement d’un panneau solaire à une quinzaine d’années. C’est la moitié de la durée de vie d’un panneau solaire. Par conséquent, nous pouvons considérer que le bilan carbone d’un panneau solaire est désormais positif.
Au fil du temps, le secteur photovoltaïque a réussi à inverser la tendance sur ses émissions de gaz à effets de serre.
L’objectif du bilan carbone : décomposer l'activité des particuliers, des entreprises, des collectivités et des administrations en termes d'émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre (GES). Ces émissions recouvrent 6 gaz principaux : méthane, protoxyde d’azote, hydrofluorocarbure, hexafluorure de soufre et bien évidemment dioxyde de carbone ou CO2, qui a donné son nom à l’outil.
Plusieurs méthodes de production d’électricité existent pour pouvoir nous fournir tout ce dont nous avons besoin.
Les installations les plus répandues sont les centrales thermiques, qui sont les moins chères à produire. Ces dernières fonctionnent en brulant des énergies fossiles (charbon, pétroles, ou gaz naturel) ou de la biomasse (déchets ménagers ou végétaux). La centrale à charbon produit 40 pourcents de l’électricité mondial à ce jour. Cependant, c’est aussi la manière de produire de l’électricité avec le bilan carbone le plus mauvais. Celles-ci émettent le plus de CO2 par kWh produit, ce qui représente 73 pourcents des émissions liées à notre consommation d’électricité.
En ce qui concerne les centrales nucléaires, celles-ci ne consomment pas de CO2 en production. Ce qui rend son bilan carbone très avantageux, faisant état de 6 grammes de CO2/kWh. Cependant, le nucléaire actuel produit des déchets nucléaires. Mais des solutions existent comme le stockage sous la terre en dessous de couches d'argile, la transmutation pour les déchets très radioactifs (catégories C) et aussi le recyclage notamment dans les nouvelles centrales nucléaires.
Parmi les modes de production existants d’électricité, les parcs solaires photovoltaïques, qui ne produisent aucune émission de CO2 lorsqu’ils génèrent de l’électricité, ont un bilan carbone qui en fait l’un des modes de production les moins polluants. De plus les panneaux solaires, contrairement aux autres modes de production d’électricité, produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment à leur fabrication : le temps de retour énergétique d’un panneau photovoltaïque est entre 1,5 et 2,5 ans en Europe.